Le Séminaire de Probabilités paraît annuellement comme un volume de la collection Lecture Notes in Mathematics chez l’éditeur Springer.

Il est conçu comme un service rendu à la communauté probabiliste française et internationale. Initialement né à Strasbourg, il est actuellement préparé à Nancy et Versailles.

Accès au site du séminaire

Un très gros travail historico-scientifique d’indexation et de commentaire des articles du Séminaire a été entrepris par Paul-André Meyer à partir de 1995 puis continué avec l’aide d’autres contributeurs tels que Marc Yor. Il a permis la création d’une base de données recensant tous les articles et fournissant pour certains d’entre eux des entrées par index (nature, mots-clés, ...) et des commentaires rétrospectifs.

Nous remercions la cellule MathDoc à Grenoble (particulièrement Laurent Guillopé, Elizabeth Cherhal et Claude Goutorbe) pour l’énorme travail de création et d’amélioration constante des outils informatiques et des moteurs de recherche qui permettent d’utiliser la base.

L'accès en ligne au séminaire de 1967 à 2002 est ouvert à tous.

Accès aux volumes I à XXXVI (1967 - 2002) : Accès au texte intégral du séminaire de probabilité. Ce texte est disponible dans le cadre du projet NUMDAM (serveur d’archives numérisées de revues de mathématiques), piloté par Mathdoc et hébergé sur le serveur de MathDoc.

Accès à l’index

L'accès en ligne au séminaire de 1997 à 2014 est autorisé à l'ensemble de la communauté scientifique française dans le cadre du programme ISTEX.

Accès aux volumes XXXI à XLVI (1997 - 2014)

L'accès en ligne aux volumes du séminaire parus après 2014 est autorisé aux membres abonnés aux e-books Springer.

Consultation des sommaires à partir du volume XLVII (2015 -)

Le Séminaire de Probabilités est né en 1966 de la rencontre à Strasbourg (à l’initiative de Pierre Gabriel) entre Klaus Peters, alors responsable des mathématiques chez l’éditeur Springer-Verlag, et P. A. Meyer. Grâce au livre de Doob, les probabilités avaient récemment conquis un statut respectable en mathématiques, et les probabilistes français étaient peu nombreux et dispersés. L’idée qui naquit de cette rencontre était celle d’une publication mathématique qui ferait une grande place aux articles d’exposition, qui stimulerait les débutants en publiant rapidement leurs premiers travaux, mais dont la qualité serait garantie aussi par la publication d’articles importants, un certain nombre de probabilistes confirmés lui réservant leurs meilleurs travaux. Le Séminaire publierait les travaux des conférenciers invités à Strasbourg, mais il était clair dès le début que la plupart des ``exposés’’ n’auraient jamais lieu sous forme orale.

En ce temps-là, les sujets favoris du Séminaire étaient les processus de Markov et leurs applications en théorie du potentiel ; la théorie des martingales et ses applications à l’Analyse ; la théorie générale des processus et ses outils de théorie descriptive des ensembles. À un moindre degré, les processus gaussiens, l’autre pôle de l’activité strasbourgeoise. L’éventail des sujets s’est ensuite largement ouvert : intégrale stochastique, géométrie différentielle stochastique et calcul de Malliavin, grandes déviations, probabilités non commutatives. Depuis les années 90, l’accroissement prodigieux du domaine probabiliste a amené le Séminaire à se spécialiser à nouveau sur les premiers sujets, à l’exception des processus de Markov dont l’importance a diminué.

Pendant un certain nombre d’années, le Séminaire a fonctionné effectivement selon ces principes : il a publié les articles des jeunes probabilistes français, puis de leurs amis, puis des amis de leurs amis, ce qui lui a fait largement franchir les frontières du côté de la Grande Bretagne surtout, et aussi de l’Allemagne ou l’Italie, et même des États-Unis. Le système reposait davantage sur les relations personnelles — on "commandait" à tel ou tel un article sur tel ou tel sujet — que sur la relecture critique des articles. Toutefois, à partir du volume XIV (1980), l’accroissement des probabilistes, et les conditions locales, ont amené le déplacement de la rédaction à Paris, où elle a été prise en mains par J. Azéma et M. Yor. Un peu plus tard, l’embonpoint des volumes (culminant avec les presque 800 pages du volume XVI, partagé en deux) a imposé la mise en place d’un véritable comité de rédaction. Actuellement, tous les articles sont relus par un referee anonyme, comme pour un journal ordinaire. En 2012, le comité de rédaction est constitué de C. Donati-Martin et A. Rouault (Versailles) et A. Lejay (Nancy).

Du côté de l’éditeur, les responsables des mathématiques se sont succédé sans que cessent les bons rapports, de sorte que le Séminaire a survécu plus de trente ans. Mais par ailleurs l’insistance de Springer-Verlag sur une certaine unité de présentation, sur la qualité typographique assurée par le logiciel TeX, a contribué à rapprocher le Séminaire des revues mathématiques ordinaires, avec la disparition de la plupart des articles d’exposition et surtout des travaux de débutants. Peut-être est-ce une perte : voir à ce sujet le compte-rendu très élogieux par S.M. Berman du premier travail de Michel Weber publié dans le volume XI (Math. Reviews 56#13343)...

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